Quels sont les frais à prévoir lors d’une vente immobilière en Valais ?
Vendre une maison ou un appartement en Valais ne se résume pas à trouver un acheteur et signer l’acte de vente.
Plusieurs frais obligatoires entrent en jeu et il est important de les anticiper pour éviter les mauvaises surprises. Voici un tour d’horizon des principaux postes de dépenses.
Les frais de notaire
En Suisse, l’acte de vente doit obligatoirement être authentifié par un notaire. En Valais, les frais notariaux s’élèvent à environ 2,5 % du prix de vente, répartis comme suit :
Droits de mutation (environ 1,5 %) reversés à l’État
Inscription au Registre foncier (environ 0,2 %)
Émoluments du notaire (0,5 à 0,7 %) pour sa rémunération et ses frais
À noter : en règle générale, c’est l’acheteur qui paie le notaire, mais une autre répartition peut être convenue d’un commun accord.
2. Les droits de mutation
Il s’agit d’un impôt prélevé lors du transfert de propriété. Contrairement à certains cantons qui ne l’appliquent pas, le Valais perçoit environ 1,5 % du prix de vente.
En principe, c’est l’acheteur qui règle ce montant, via le notaire, qui le reverse ensuite à l’État.
3. L’impôt sur le gain immobilier
En tant que vendeur, vous devez vous acquitter de l’impôt sur le bénéfice immobilier. Il est calculé sur la plus-value réalisée (prix de vente – prix d’achat – frais et investissements justifiés).
Plus vous avez détenu le bien longtemps, plus le taux d’imposition diminue. Le calcul est effectué par l’administration fiscale cantonale.
4. Les frais d’agence immobilière
Lorsque vous mandatez un courtier pour vendre votre bien, vous n’avez en principe rien à payer au départ. Sa rémunération prend la forme d’une commission, due uniquement si la vente aboutit.
En Valais comme ailleurs en Suisse romande, cette commission se situe généralement entre 3 % et 5 % du prix de vente, TVA en sus. Le pourcentage exact dépend de la valeur du bien et surtout de la négociation entre le vendeur et l’agence.
Ces frais couvrent l’ensemble du travail de commercialisation : photos professionnelles, mise en avant sur les portails immobiliers, organisation des visites, estimation, conseils et accompagnement administratif jusqu’à la signature chez le notaire.
Dans la plupart des cas, c’est le vendeur qui règle la commission, mais il peut arriver qu’une autre répartition soit convenue entre les parties.
5. Les diagnostics à prévoir
Diagnostic électrique (OIBT) : obligatoire partout en Suisse. Si le dernier contrôle remonte à plus de 5 ans.
Comptez entre 300 et 500 CHF.Certificat énergétique cantonal des bâtiments (CECB) : contrairement à d’autres cantons, il n’est pas obligatoire en Valais. Toutefois, certains vendeurs choisissent volontairement de le faire établir pour mettre en avant la performance énergétique de leur bien. Ce certificat coûte généralement entre 750 et 800 CHF, selon la taille du logement.
Autres diagnostics : amiante, radon, plomb, etc. Ils ne sont pas imposés par la loi, mais un acheteur peut les demander dans le cadre d’une négociation.
6. Autres frais possibles
Pénalités bancaires : si vous devez rembourser une hypothèque avant son échéance (notamment en cas de prêt à taux fixe), la banque peut appliquer des indemnités parfois élevées.
Décompte vendeur-acheteur : certains frais sont répartis au prorata après la vente, comme le stock de mazout ou de bois, l’impôt foncier, l’assurance incendie ou les charges PPE déjà payées.
Si vous vendez un appartement standard en zone urbaine du Valais, une estimation gratuite en ligne peut vous donner une idée générale. Mais si votre bien est atypique, dans un village ou qu’il possède des particularités uniques, alors seule une évaluation réalisée sur place par un expert local vous donnera une estimation fiable.
En résumé
En Valais, comme dans la plupart des cantons romands :
Le vendeur paie : l’impôt sur le gain immobilier, la commission d’agence, et éventuellement des pénalités bancaires.
L’acheteur paie : les frais de notaire, l’inscription au registre foncier et les droits de mutation.
Certains frais (mazout, assurance, charges PPE) sont partagés.
Bien anticiper ces coûts vous permettra de planifier votre vente en toute sérénité, et d’éviter les mauvaises surprises au moment de signer chez le notaire.